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Paul André, Le Créateur

La Melpothalie dans le cerveau de Paul André

La Melpothalie parmis les neurones de Paul André

Vue microscopique de la Melpothalie

Othanie : kesako ?

Dialogue entre la première femme apparue en Othanie et son créateur...

Le créateur : A la femme, nue, qui pleure. Pourquoi pleures-tu ?

La femme : Surprise, elle cache ses parties pudiques aux yeux de l'homme étrange qui lui parle. Puis, rassurée par sa neutralité, elle lui répond. Parce que je suis perdue.

Le créateur : Tu ne sais pas où se trouve ta maison ?

La femme : Non. Enfin, si. Ce que je veux dire, c'est que je me sens perdue, au fond de moi. Je suis arrivée ici ce matin. Même si j'ai l'impression d'être ici chez moi et de n'avoir connu aucun ailleurs, je n'ai pas le souvenir d'y être née.

Le créateur : Peut-être est-ce parce que c'était trop brutal pour s'en souvenir ? Aussi brutalement qu'une idée nous apparait, en songe, dans le sommeil ou dans une discussion.

La femme : Mais une idée, elle a toujours une cause, non ?

Le créateur : Disons plutôt une impulsion. Dans mon cas, par exemple, c'est un ami avec qui je m'amusais à parler de mes états d'âme par métaphores. Par exemple, pour parler d'un coup de blues, on parlait d'une grève interne. Ou encore d'une guerre civile quand nous étions en colère. La femme rit. Et quand c'était passé, c'est que la police psychique avait bien fait son travail.

La femme : Vous êtes vraiment bizarre, vous.

Le créateur : Non. Mais un étudiant ne trouvant d'attrait à un cours que l'occasion d'imaginer les tortures qu'il pourrait infliger à cette horrible prof d'économie.

La femme : Et après ?

Le créateur : Après ? Hé bien... Les choses en amenant une autre, la fertilité de l'imagination fait que tout un monde se met en place dans mon esprit. Alors, je me suis mis à écrire... Puis j'ai trouvé le support idéal pour révéler ce monde imaginaire : Internet.

La femme : Inter-quoi ?

Le créateur : Internet. Regard incrédule de la femme Ce n'est pas grave. Passons... Et donc, j'ai réalisé un site Internet pour y détailler mon pays imaginaire, la Melpothalie. Un pays original qui vivrait comme un être humain, dont chaque individu, chaque institution serait comme un membre d'un seul et même corps.

La femme : Oui. Pas bête...

Le créateur : Ho vous savez, c'est une idée parmis tant d'autre... Enfin. Et puis, j'ai trouvé sur Internet un site où grouillaient une centaine de pays imaginaires : Alliance. L'occasion inespérée de faire vivre mon pays, de le faire évoluer et aussi de le mettre à l'épreuve.

La femme : Et alors ?

Le créateur : Ce n'est pas facile tous les jours... Mais grâce à Alliance, mon idée est plus vivace que jamais... Si bien que j'ai l'impression que ce monde existe réellement, dans une autre dimension, et que c'est moi qui l'aurais créé, par une impulsion de l'esprit...

La femme regarde, intrigué, l'homme qui est plongé dans un songe... Puis il remarque qu'elle le regarde

Le créateur : Pourquoi me regardez-vous ?

La femme : Melpothalie... C'est un joli nom.

Puis, sans réfléchir, comme deux marionnettes guidées par une force supérieure, le créateur et la femme s'embrassent. La nuit passe. Le créateur n'est plus là. La femme construit sa première maison, faite d'amour et d'espoir. 9 mois plus tard, naît le premier homme de Melpothalie... qui deviendra plus tard l'Othanie.

© ANDRE, Paul. France : Libre-esprit.net, 2004 | mise à jour : 01/12/2004 | Site créé et hébergé par :