INTERVIEW AUTOUR DE "EVEN BURN VUR HELL"
Propos recueillis par Jacques Margin, du MelpoNews.
MelpoNews : Votre film est annoncé comme le film "coup de poing" de cette édition des Skars. Mais d'autres films nominés sont également à tendance militante. Que pensez-vous de l'influence de ce genre de films ?
Boréas Merelo : Pour ma part, avant d'être un film militant, mon film est surtout un film sur mon pays, un pays qui a beaucoup souffert dans son histoire récente. Je pense que ces films réalistes et avec des messages forts sont utiles pour permettre aux habitants d'Alliance de comprendre le monde qui les entoure... Ce que les communiqués, même les plus habiles, ne rendront jamais.
MelpoNews : Quelles ont été les difficultés pour écrire un scénario sur un épisode aussi tragique dans l'histoire du Bongoland ? Avez-vous pu rencontrer les vrais acteurs de l'histoire : les orphelins des rues ?
Boréas Merelo : Le plus dur, hélas, a été de trouver les moyens financiers pour réaliser le film et les moyens politiques pour avoir l'autorisation de tourner. Mon pays se relève d'une guerre civile meurtrière et notre actuel gouvernement cherche à le relever le plus vite possible, cependant la misère est encore partout et dans Bongopolis les orphelins très nombreux. Il ne m'a pas été très difficile de les rencontrer, habitant moi même dans la capitale. Par ailleurs si j'ai choisi ce sujet pour évoquer les difficultés actuelles de mon pays cela n'exclut aucune autre forme de douleur, j'ai d'ailleurs moi même perdu un frère pendant cette guerre.
MelpoNews : Quel message souhaitez-vous faire passer auprès des institutions internationales à travers ce film ?
Boréas Merelo : Je cherche avant tout à montrer mon pays dans sa réalité pour que chacun puisse y trouver ce qu'il souhaite. Par ailleurs, s'il peut sensibiliser les populations face aux "va-t-en guerre" de tout espèce, j'aurais déjà fait passer un petit message d'espérance... si tant est que le film soit distribué.