MelpoNews
MELPONEWS, 1er quotiden de la FEDEP
Melpothalie, Athalie et Apollinie
MelpoNews
Imprimer cip : 0110-54ME-040205-3 Mensuel n°260 - février 1004
Editorial
Editorial

Mais que se passe-t-il dans le Monde Anneau ? La carte géopoli-tique d’ESPERA change à une vi-tesse folle, un peuple d’hommes-chevaux s’ouvre à l’Alliance, des nations connaissent une expansion sans précédent tandis que d’autres, jadis brillantes, s’effacent peu à peu… Est-ce le signe d’une « mutation », le passage à une nouvelle Alliance après une pé-riode de léthargie devenue rapi-dement étouffante ? Dans le mou-vement, il est difficile de savoir, mais sachons garder la distance, chers lecteurs. Les yeux vers le ciel, certes, mais les pieds sur terre d’abord !

Gusta Siondevain  
Rédacteur en chef  

Les brèves
Les brèves

  • L’Auromania
  • 70%. C’est la part de la population othanienne déclarant croire aux Auriaks. Et pour afficher ses croyances, rien de tel qu’un fond d’écran sur son ordinateur ! Des milliers de téléchargements ont été enregistré sur le site de la Terre des Cent Aures pour les fonds d’écran officiels (Site officiel). Grand succès aussi pour des T-Shirt reprenant une photo d’Auriak avec la question posée : « Why not ? ». Oui, c’est vrai ça : pourquoi pas ?

  • Les professeurs de géographie en colère !
  • Oui, marre de devoir changer constamment leurs cours de géographie d’une année sur l’autre, voire d’un mois sur l’autre. Dernièrement, c’est la carte géopolitique d’ESPERA qui a suscité le plus d’agacement, mais aussi de réelle gêne pour l’Académie. « La carte géopolitique d’ESPERA, déclare le Président du Syndicat des Professeurs Soucieux de leurs Elèves (SPSE) est au programme du C.E.3 (Certificat d’Etudes du 3ème Age). Avec ce qui s’est passé récemment (Othanie et Nouvelle-Abeurie), il faut tout revoir ! Les élèves, comme les profs ne savent plus où en donner la tête ! » Ce à quoi le Ministre athalien de la Socialisation a répondu sans plus attendre que c’était aux professeurs de montrer leur capacité à s’adapter aux « mouvances du monde », au moins pour montrer l’exemple à leurs élèves…

  • L’ONV devient une ONG
  • Après bien des déboires sur le plan politique, l’ONV, suite à un référendum auprès des représentants des pays membres, a décidé de changer de statut. Elle est désormais une Organisation non gouvernementale, s’associant à des actions privées. Pour l’instant, la nouvelle ONV, dirigée par Claire Borchard, suite à la démission « pour raisons de santé » de l’ancienne Présidente, reste timide, mais quelques coopérations avec des associations privées ont déjà eu lieu.

  • Les meilleures ventes des libraires en 1004
  • 1) Les flammes de Quintarlaz, de Yanz Tuelleg : un roman à suspens fascinant sur fond historique de la libération de Quintarlaz sous l’emprise des Elvoniens au début du 9ème siècle. Une adaptation à l’écran est bientôt prévue…
    2) Parris Hotter au Collège des Magiciens, de H.R. Rauling : Initialement prévu pour les enfants, l’histoire du jeune et courageux magicien a également suscité l’enthousiasme des adultes qui n’ont pas perdu leur âme d’enfant.
    3) Mémoires de guerre, de Charles Degoal : Mémoires du ministre de la défense abeurien sur la Grande Guerre. Un document historique et essentiel.
    4) J’ai oublié de vous dire…, de Paul de Melpothalie : L’ex-Protecteur de Melpothalie revient sur son parcours depuis l’Empire Bylissin et sur certains de ses fameux « coups d’éclat » de son mandat politique. Confidences d’un homme passionné et dévoué au peuple, mais souvent incompris...
    5) La vérité sur un départ, de Liorafur Grickor : un spécialiste abeurien explique quelles sont selon lui les raisons du départ politique de Paul de Melpothalie. Un regard extérieur intéressant…
    6) L’envol du Phénix (BD) : Un succès international qui reste constant dans les librairies othaniennes… A quand la suite ?
    7) Zodiac, de Téèffe Hun : Un roman à suspens d’un auteur abeurien prometteur… Numéro un en Nouvelle-Abeurie l’été dernier.
    8) Espera, je t’aime, moi non plus, de Jean Vesselle : Un document synthétique pour mieux comprendre les relations tumultueuses, mais aussi fondamentalement amicales, de l’Othanie avec les nations d’Espéra. Attention : personne n’est épargné, nous y compris !
    9) Moi, Jenna, 14 ans, violée, de Jenna Brook : le plus émouvant des récits. Un témoignage difficile et courageux qui a bouleversé des millions de lecteurs depuis sa sortie en 1003. Le succès du film qui s’en est inspiré ne le dément pas.
    10) Roukin (vol.1) - Cépamoa célui ! (BD) : Un album totalement délirant où l’on soupçonnerait une certaine dose de perversité de la part de son auteur. A travers le regard du petit garçon hargneux, le monde des adultes mais aussi des cours de récréation, passe à l’acide sarcastique ! Brûlant !

  • Les meilleures ventes des disquaires en 1004
  • 1) Douceur de vivre, de Francine Labrelle : un 2ème album enchanteur où la jeune guitariste et chanteuse, par ses paroles poétiques, éveille la sensibilité de chacun à la beauté du monde à travers le quotidien.
    2) La danse du Diable, du groupe Les Furax : un album festif, jouissif et aux paroles mordantes pour ce groupe indépendant qui n’utilise que des instruments anciens sans tomber dans le ringard.
    3) BOF « Petite-Tâche » : Compilation de chansons extraites de la bande originale du petit dessin animé à succès, tout à l’image du film : bonne humeur et humour grinçant sont au rendez-vous.
    4) Melpothalie, de Julia : le single de cette chanteuse abeurienne a connu un fort succès cet été en… Melpothalie. Comme par hasard !
    5) Ben Harpen et les « On ne tue personne » : tout l’album est une longue ballade mélancolique. Avec aussi une pointe d’émotion en entendant « La jolie fleur », une chanson que le chanteur des Iles-Unies à tout spécialement dédié à Jenna Brook, la jeune fille violée et prostituée dont son livre-témoignage et le film sur son calvaire ont connu un immense succès.
    6) Oeuvres contemporaines pour piano et orchestre, de Will Zarmo : 4 heures de musique tantôt douce et enchanteresse, tantôt puissante et violente. Sans oublier « Epik », une œuvre grandiose qui réveille le chevalier dormant en nous. Avec Will Zarmo au piano et l’Orchestre symphonique de Quintarlaz.
    7) BOF « Lève-toi ! Et roule… », de Francine Labrelle : La chanteuse signe une magnifique bande-son pour cette comédie, alliant humour et sensibilité.
    8) J’suis fou. Et vous ?, de Diffo : Le célèbre clown apollinien met en musique ses fameux poèmes à la fois drôles et émouvants. Ne pas rater « Parle-moi oiseau », « Les filles en pantalon rouge », « Le garçon blanc comme neige » ou encore « La voisine d’en face de chez moi ».
    9) Gné pas moi qu’a voler l’orange !, du groupe Lasstarrak : Un album profondément débile. On se demande comment cela fait qu’il y ait autant de préados en Othanie pour avoir acheter cette « chose ».
    10) Tous ensemble : Collectif de chanteurs et chanteuses othaniens, dont les recettes sont versées aux orphelinats des pays victimes de la guerre, dont le Tangayika.

    La FEDEP est morte… Vive l’Othanie !

    Depuis le 11 décembre, la FEDEP a officiellement disparue par référendum pour laisser place désormais à un nouveau pays indépendant : la République fédérale d’Othanie.

    Avec 68% de « OUI », l’Othanie est perçue comme « LA » solution tant attendue des peuples d’Apollinie et d’Athalie contre le monopole protectoral de la Melpothalie sur l’ex-FEDEP. En effet, la République fédérale permet de rendre une relative indépendance aux trois Etats, sans que l’un puisse s’imposer aux deux autres. Le Protecteur dirige le Conseil protectoral, mais pour qu’une décision y soit prise, il faut obligatoirement que les trois Ministres aient donné leur accord. Ainsi, les intérêts de chaque Etat seront bien pris en compte. Enfin, les relations seront plus harmonieuses entre les trois peuples où toutes les particularités sont prises en compte et façonner une nouvelle identité commune. Comment faire un nouveau pays et un nouveau peuple avec de l’ancien…

    Découvrir le nouveau site de l’Othanie

    Jacqueline Dupoint


    La Terre des Cent Aures : rêve ou nouveau monde ?

    La découverte de la Terre des Cent Aures par l’explorateur othanien, Constantin Ardy, a fondamentalement bouleversé toutes les idées reçues sur le Monde Anneau. Les humains ne seraient pas les seuls êtres doués d’âme et d’intelligence à vivre sur l’anneau. Faut-il en avoir peur ou, au contraire, s’allier à eux ? Interview du neveu de l’explorateur : Alfred Ardy.

    MelpoNews : Pourquoi avoir tenu à révéler l’existence de la Terre des Cent Aures, en sachant toutes les répercussions que cela aurait ?

    Alfred Ardy : J’en ai longuement discuté avec mon oncle, quand je l’ai retrouvé sur l’île, mais aussi avec le Sage Auriak qui l’avait recueilli, Yvelon. Nous savions les risques que nous encourions à révéler l’existence des Auriaks. Mais il nous a également paru comme une évidence que cette révélation pourrait être perçue comme une chance extraordinaire donnée à l’Humanité toute entière de s’ouvrir à nouveau monde, une nouvelle pensée. Nous ne sommes pas seuls sur le Monde Anneau et il va falloir apprendre à partager, au-delà de nos peurs, dans le respect réciproque de chaque être vivant. L’ouverture d’esprit est une vertu chère aux Othaniens. Et nous sommes heureux que d’autres peuples nous aient suivis, déçus pour ceux qui ont niés en bloc l’existence des Auriaks, mais sans être surpris toutefois : nous savions d’avance quels peuples nous suivraient ou non..

    MN : Pourquoi autant de mystère autour de la découverte alors qu’en Othanie la situation est devenue rapidement incontrôlable à cause de la presse concurrente ?

    A.A. : Cela a été fait exprès : nous voulions détourner l’attention de la presse pour travailler « tranquillement » sur les négociations d’ouverture à Alliance avec les Auriaks. Au fait, c’est de ma faute, je n’aurais jamais du dire quoi que ce soit à mon arrivé à Avignon. La presse n’aurait pas eu la puce à l’oreille et toute cette mise en scène n’aurait pas été alors nécessaire. Nous connaissions les informateurs de la presse et leur avons délivré de fausses informations. C’était assez drôle d’ailleurs, mais pas pour la population malheureusement qui a vite pris la mouche. Et c’est tout à son honneur. Il est toujours rassurant de voir qu’un peuple est bien vivant et réagit massivement aux informations qu’on lui donne.

    MN : Le Protecteur Jean d’Athalie a réagi de quelle façon quand vous lui avez révélé l’existence des Auriaks en exclusivité ?

    A.A. : Au départ, il était totalement incrédule, comme n’importe qui le serait, et c’est une saine réaction. Mais quand je lui ai montré le livre de mon oncle, les photos, les dessins et les objets d’art, le doute s’est envolé, ou presque. « Pour y croire, il faut le voir » m’a-t-il dit. Il a alors organisé de toute urgence l’expédition, en y conviant les trois premiers ministres, pour ne pas les isoler d’un fait aussi important. Il a été d’un sang froid exceptionnel sur toute la durée de l’affaire.

    MN : Aujourd’hui, 70% de la population othanienne croit aux Auriaks. Vous attendiez vous à plus ? A moins ?

    A.A. : Sur les 70% des « croyants », il est important de noter qu’une immense majorité est composée de personnes de moins de 40 ans. Et c’est normal : on ne peut pas en vouloir aux personnes âgées de tenir à l’ancien modèle du Monde Anneau. Nous en ferions autant à leur place. Mais globalement, je suis très satisfait. Les Othaniens ont confiance en leur Protecteur et quand celui-ci dit qu’il y croit, le peuple veut y croire aussi.

    MN : Qu’attendez-vous de la suite ?

    A.A. : Que les Auriaks gagnent le respect des peuples d’Alliance et puissent coopérer avec eux pour le partage des connaissances et des coutumes. Ca ne sera pas facile, autant pour les humains que pour les Auriaks, mais cela s’annonce fascinant !

    MN : Quand retournerez vous sur la Terre des Cent Aures ?

    A.A. : Dans un mois. Je vais contribuer à la construction du premier village humain sur l’île. Ce sera un endroit fantastique, presque utopique ! Mon oncle a de grands projets : c’est un visionnaire… Mais on ne le serait pas moins après avoir vécu ce qu’il a vécu auprès des Auriaks.

    Découvrir la Terre des Cent Aures sur le site officiel

    Propos recueillis par Julie Label


    "Le Roi-Fou" et "Lève-toi ! Et roule..." : grands succès othaniens de l'année 1004

    Analyse du box office d’Othanie et d’Alliance avec Jean Lorfevre, professeur de culture cinématographique à l’Université du Zéphyr.

    L’année 1004 a marqué un tournant dans le monde du cinéma : le SPM a véritablement supplanté la place de monopole du Belldonna qui est restée muette toute l’année et le Studio a même organisé les Skars à sa place, ce qui a été vécu comme une véritable consécration en Othanie. Mais le SPM a aussi du souci à se faire car de nouveaux pays producteurs ont émergé, en plus du S’lip S’leed qui a véritablement cartonné cette année avec deux films de qualité : Thaarvokkel et Anima. Le SPM va devoir apprendre à partager le box-office…

    Les productions en provenance d’Othanie sont bien présents dans le top 10 du box-office d’Alliance avec 4 films (contre 5 l’année dernière). Cela reste la plus forte présence pour un pays. Mais l’analyse du box office avec et sans les entrées en Othanie révèle un écart flagrant. De 4 films dans le top 10 nous passons à un seul, et pas celui auquel on s’attendrait (Chaox)… Ce qu’il faut en retenir ? C’est qu’il est très difficile d’être objectif. Les locaux soutiennent les locaux, si vous voyez ce que je veux dire. A ce titre, pour plus d’objectivité, il est plus intéressant de réaliser un box-office sans les entrées des pays producteurs. Et là, les deux films othaniens champions de l’année se confortent bien dans le top 10. Il s’agit du Roi fou et de Lève-toi ! Et roule…

    Dans l’ensemble, je retiens du box office que le public othanien diffère beaucoup du public d’Alliance. Aussi, certains films « vainqueurs » du box office global n’ont rencontré qu’un faible enthousiasme en Othanie. C’est le cas par exemple d’A fasera memoria, où il n’y a qu’en Othanie qu’il a fait peu d’entrées (proportionnellement au public habituel). Là-dessus, les a priori que l’on entend souvent de la bouche des Othaniens se confirment : les films étrangers sont souvent perçus comme étant trop intellectuels. Rares sont ceux qui se « lâchent » vraiment. Mais beaucoup reconnaissent que ces films sont nécessaires à l’Alliance, moi en premier.


    Un monde tout en bleu pour Arthus Yannand

    Interview-portrait d’un artiste en vogue, aux talents reconnus par le Conseil protectoral lui-même puisqu’il a eu l’honneur d’illustrer la quasi-totalité des pages de leur nouveau site Internet.

    MelpoNews : Monsieur Arthus Yannand, tout d’abord, qu’est-ce que cela vous fait d’être le principal illustrateur du site officiel du Conseil protectoral d’Othanie ?

    Arthus Yannand : En tant que citoyen othanien, cela suscite chez moi un grand sentiment de fierté. En tant qu’artiste, c’est une consécration. Quant à ma carrière, elle a pris un nouveau souffle : je reçois chaque jour une bonne centaine de demandes ! C’est gratifiant. Et une bonne surprise…


    Toute la tendresse du monde...

    MN : Une question que tout le monde se pose : pourquoi cette prépondérance de la couleur bleue dans vos œuvres ?

    A.Y. : Parce que le bleu est une couleur qui m’apaise. Pour une majorité de gens, cette couleur évoque la paix. C’est une couleur froide qui atténue les sentiments violents en nous, au contraire du rouge par exemple. Cela n’évoque pas la mort pour autant, mais presque…


    Troubadour apollinien

    MN : Quel a été votre parcours jusqu’à l’obtention de votre Bourse d’Etat ?

    A.Y. : J’ai très tôt commencé à dessiner. Dès l’âge de 5 ans. Une maîtresse a dit un jour à mes parents que j’avais « un joli trait ». Mais cela ne restait qu’un loisir pour moi. Après mon CE3, j’avais entamé des études de médecine, mais j’ai vite laissé tomber. Après avoir collectionné de nombreux petits boulots, je me suis remis au dessin à une période de ma vie où je me sentais vraiment mal. Le choix de la couleur bleue m’est vite venu, car cela m’apaisait dans la tourmente. J’ai dessiné, dessiné, sans jamais m’arrêter. J’ai surtout fait des portraits, dessiner des scènes ou des objets du quotidien… Petit à petit, je me créais un monde 100% bleu. Puis j’ai rencontré celle qui aujourd’hui est la mère de mes enfants. Elle dirige une galerie d’art réputé à Melpothalie. Elle y a exposé mes œuvres. Par chance, un proche du Protecteur Jean d’Athalie y est passé, a noté mes coordonnées, et le Premier Ministre de Melpothalie m’a appelé un beau matin. « Est-ce que cela vous dirait de devenir le peintre officiel du gouvernement ? » « Bien sûr que oui », que j’ai répondu ! (rires)


    La Tour de Quintarlaz

    Propos recueillis par Pierrick Seind

    Le MelpoNews est édité en Melpothalie et est distribué en plusieurs millions d'exemplaires dans tout l'Alliance | Rédacteur en chef : Gusta Siondevain | Chargé de la Rédaction : Terporre | Siège social : 35, avenue du 23 octobre. Melpothalie
    © France : Paul André, 2005 | Attention : Ceci est un journal imaginaire ! Tout le contenu du présent document n'est que pure fiction.