La Commedia dell'arte : D'Arlequin à Molière
Héritage
HERITAGE de la Commedia dell'arte

Les masques

Sartori & Stiefel

Le masque neutre, de Sartori

Le masque
neutre
de Sartori

1. Sartori

C

ela faisait presque plus de deux siècles que le secret des Maschereri, confectionneurs des masques vénitiens du XVIIème siècle, avait sombré dans l'oubli... Jusqu'à ce que le sculpteur italien, Almeto Sartori, tente de retrouver les techniques de leur art. Ses premiers essais en carton furent un échec : les masques se distendaient sous l'action de la sueur des acteurs, les faisant par là-même affreusement souffrir. Il étudia alors les masques traditionnels africains, japonais, et autres. Il fit également des recherches sur les techniques du bois et du cuir. En 1951, ses premiers masques traditionnels en cuir apparaissaient. Et avec Jacques Lecoq, il créa également le célèbre "masque neutre". Aujourd'hui, c'est son fils, Donato, qui poursuit les recherches.

Erhard Stiefel dans son atelier

Erhard Stiefel
dans son atelier

2. Stiefel

Erhard Stiefel est un autre grand sculpteur de masques de Commedia dell'arte. Il est né à Zurich, en 1940. D'abord formé aux Beaux-Arts, il se lance assez rapidement dans la sculpture de masques, fasciné par leur capacité à révéler l'âme d'un personnage.

Spécialiste notamment du théâtre Nô, il rencontre Jacques Lecoq en 1963, avant de collaborer ensuite avec Jean-Louis Barrault, pour finir en tant que sculpteur attitré du Théâtre du Soleil dirigé par Ariane Mnouchkine, dès 1968. En été 2000, il reçoit le titre de Maître d'Art, décerné par le Ministre de la Culture.

A 25 ans, il a notamment réussi l'exploit de sculpter à lui seul 150 masques, pour le Chatelet !

Son atelier permanent est aujourd'hui situé à la Cartoucherie de Vincennes. Il réalise des masques pour des genres différents, de bois, de cuir, de laque ou même de lin lorsqu'il s'agit d'opéra.

© 2003. ANDRE, Paul | paularbear@free.fr | maj : 01/08/03